dimanche 28 mars 2010

Quelques enseignements après les élections régionales



Pas question pour moi de revenir ici sur les principaux faits de ces élections, qui ont déjà été largement commentés dans la presse (abstention record, déroute de la droite de gouvernement, résurgence de l’extrême droite).

Je souhaiterais, en revanche, focaliser sur la situation du centre:

Le moins que l’on puisse dire c’est que la situation du centre au sortir de cette échéance électorale n’est pas brillante.

Le Modem, qui a été en 2007 l’incarnation de l’idée d’un centre autonome, d’une autre façon de penser la politique, est mort.

Ce ne sont pas les idées portées par le Modem qui sont en cause dans cette disparition, mais bien la gestion désastreuse de l’appareil militant, et la stratégie présidentielle monothématique et obsessionnelle de son président.

Pour le reste, on voit ressurgir via le Nouveau Centre ou l’Alliance Centriste, l’espoir de refonder un centre d’antan, qui n’aurait d’indépendant que le titre, ancré à droite comme l’était l’UDF, et destiné à être au mieux un supplétif de la droite de gouvernement.

Pour preuve l'interview au Journal La Croix en date du 26 Mars 2010, dans laquelle Hervé de Charette, conseiller politique du Nouveau Centre, affirme: "En France, le centre est l'allié traditionnel de la droite".

Donc rien de bien nouveau.

Alors, le centre aurait il définitivement disparu du paysage politique, phagocyté à droite pour une partie, et ignoré pour l’autre par une gauche revigorée par son récent succès électoral?

Possible, mais pas sûr.

L’espace politique existe encore, et il répond au besoin de sortir du débat politicien pour entrer dans celui de la politique, de remettre au coeur de l'action publique l’humain et son cadre de vie, de prendre en compte l’urgence de changer de modèle de développement.

Le départ de Corinne Lepage du Modem était attendu et est tout à fait logique dans la mesure où Cap 21 défend les valeurs qui viennent d’être énoncées et dont le Modem n’a pas su s’emparer.

Comme elle, je crois qu’il faut saisir l’occasion de créer un pôle écologique et démocrate qui aura pour vocation de porter ces valeurs politiques et de faire en sorte qu’elles soient prises en compte dans un programme de gouvernement.

Philippe Markowicz



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